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iciHaïti - Choléra : Médecin Sans Frontière proche de la saturation, traite 270 patients par jour 18/11/2022 08:58:14 L’ONG internationale dispose à elle seule de plus de 60% de la capacité en lits pour traiter les patients atteints de choléra dans la capitale « Nos centres actuels sont saturés, et nous sommes bientôt au maximum de nos capacités d’intervention » s’inquiète Mumuza Muhindo, Chef de mission, faisant référence aux 389 lits très souvent occupés dans les 6 Centres de Traitement du Choléra (CTC) installés par MSF depuis l’apparition des premiers cas le 29 septembre dernier. « Depuis fin octobre, nous traitons en moyenne 270 patients par jour dans nos centres, alors que nous n’en recevions qu’une cinquantaine les deux premières semaines. Au total, nous avons admis plus de 8,500 patients et avons recensé 97 décès, une évolution très préoccupante ». MSF a également organisé la chloration d’environ 100 points d’eau et l’installation de 8 points de réhydratation orale où sont distribués des produits de base et de l’eau propre. MSF et les quelques organisations impliquées dans la réponse ne pourront pas seuls, venir à bout de cette flambée de choléra. D’autres acteurs humanitaires et bailleurs doivent se joindre à l’effort de réponse, en mettant en place des CTC, ou en renforçant en urgence les activités d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à des solutions de réhydratation orales souligne l’ONG. Les autorités haïtiennes ont fait une demande officielle à l’ICG, le mécanisme international de coordination de la réponse vaccinale, pour obtenir des doses de vaccin contre le choléra. MSF se tient prête à débuter la mise en œuvre d’une campagne de vaccination, en soutien aux autorités sanitaires et en complément d’autres activités d’eau, d’assainissement et de promotion de la santé. À mesure que le nombre de cas de choléra progresse dans les différentes communes de la capitale mais aussi dans d’autres départements, il reste difficile d’évaluer l’ampleur réelle de l’épidémie « La saturation des CTC qui empêche la prise en charge de tous les patients, les difficultés pour les malades de se déplacer à cause des pénuries de carburant et de l’insécurité, ou l’augmentation des décès communautaires, difficile à quantifier, sont des signes préoccupants », a déclaré Michael Casera, épidémiologiste chez MSF déplorant « Souvent, les malades qui présentent des symptômes sévères pendant la nuit dans les quartiers les plus touchés par l’insécurité doivent rester chez eux car les motos-taxis refusent de les transporter dans un Centre de santé ». IH/ iciHaïti
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